Éric Ciotti a récemment dénoncé avec force le manque de neutralité de son collègue, le député du Rassemblement national, sur des questions cruciales de justice et de sécurité. Dans une intervention marquée par l’ardeur, Ciotti a pointé du doigt les insuffisances des discours actuels, notamment ceux de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qu’il juge trop éloignés des réalités vécues par les Français.
“Les Français n’entendent plus ces paroles”, a-t-il déclaré, en référence à la faible popularité de Darmanin, qui ne recueille que 9 % d’intentions de vote selon les derniers sondages. Dans un contexte où la droite cherche à se repositionner, Ciotti a rappelé que la responsabilité de la situation actuelle repose également sur les épaules de ceux qui ont gouverné ces dernières années.
En évoquant la controversée “double peine”, qui permet d’expulser des étrangers condamnés, Ciotti a critiqué la suppression de cette mesure, une décision qu’il attribue aux gouvernements précédents. Il a insisté sur la nécessité de réformer le code pénal pour renforcer la sécurité des citoyens, en appelant à un retour à des politiques plus strictes.
La tension entre les différentes factions de la droite est palpable. Alors que près de 50 % des sympathisants des Républicains soutiennent une alliance avec le Rassemblement national, une majorité de députés LR s’y oppose fermement, craignant une dilution de l’identité républicaine.
Ciotti, qui se positionne comme un leader indépendant, a affirmé que l’avenir politique se jouera en 2027, alors que le gouvernement actuel est perçu comme un “gouvernement d’intérim”. Ce discours, à la fois provocateur et urgent, illustre une droite en quête de renouveau, mais aussi de clarté face à des alliances controversées.
La bataille pour la direction de la droite française est lancée, et Ciotti semble déterminé à en être l’architecte. Les prochaines semaines s’annoncent décisives dans ce paysage politique en pleine mutation.